CARNET DE VOYAGE RUSSIE 2012

Ce matin, c'est Virginie qui est malade , le même virus que thierry la semaine dernière . Elle décide de rester au chaud dans l'appartement pour toute la journée , sachant que ce soir , une sortie restaurant est prévu . Nous avions prévu de faire du shopping vendredi , mais du coup , ne nous sentant pas trop aptes à jouer les aventuriers dans ce pays dont nous ne comprenons pas grand chose à la langue, nous allons tenter de nous débrouiller tous seuls, faire les achats de souvenirs et acheter le déjeuner . Tout ça ne parait pas trop compliqué ... de loin ...

Nous partons à la recherche de la paire de basket très mode et très flashy , d'une marque qu'on ne trouve pas en France, et qui plaisent bien à Clément (il a vu les photos sur internet)! Après avoir regardé dans quelques boutiques, il faut se jeter à l'eau . Premier magasin, première tentative ne anglais . Mais la vendeuse, pourtant très jeune , ne parle visiblement pas du tout anglais . Pas grave, on va chercher plus loin ! Plus loin, ce n'est guère mieux ... Mais , nous arrivons tant bien que mal à lui expliquer ce que nous voulons . Il n'y a pas une grande complexité à montrer une chaussure . Là où sa se complique , c'est quand il faut parler pointure ! Elle finit par comprendre et nous comprenons que les pointures enfants sont au magasin ... dont nous venons! Super !!! Retour à la case départ : j'arrive à faire comprendre à une nouvelle vendeuser que nous voulons un 36 enfant . Elle fait "oui" de la tête, va à la réserve et revient rapidement avec la paire demandée mais là, problème : elle me parait gigantesque pour une chaussure enfant mais j'ai pu me tromper dans la conversion des tailles !!! Mais non ! La vendeuse parle tellement bien anglais qu'elle a comrpis 46 ! Et bien sur, elle n'a pas le 36 demandé ! Bon, il faut se rendre à l"évidence : sans Virginie, on ne va pas y arriver ! Mais internet est là : on les commandera en rentrant ...

En quittant la galerie dans laquelle se trouve les magasins de chaussure , nous trouvons une place genre "place du marché" aux vêtements en tous genre . Par curiosié, puisque Virginie nous a dit qu'à Astrakhan , les prix sur les marchés sont plus intéressants, une visite s'impose . Mais nous déchantons, très vite : le problème, ce n'est pas les produits mais l'endroit ... C'est un peu gloque , ou alors c'est nous qui nous faisons des idées ... Mais les gens nous regardent bizarrement , nous sentons vraiment que nous sommes des "étrangers" . La conclusion s'impose rapidement : ici, ça n'est pas pour nous alors demi-tour. Plus tard, Thierry dira à Virgnie que c'était un peu "coupe-gorge" et je n'avais rien osé lui dire mais j'ai eu la même impression ... Le genre d'endroit ou des touristes étrangers peuvent se trouver très mal à l'aise . Et d'après Virginie, il ne faut pas compter sur les forces de l'ordre pour te venir en aide , sauf si tu as prévu un billet et que tu trouves la personne à qui ce billet parait assez gros . C'est la seule fois où nous avons eu une sensation d'insécurité : cet été , nous saurons ...

Après toutes ces émotions, il est l'heure de ramener le déjeuner à Virginie . forts de notre expérience précédente , il faut faire simple . Simple en Russie, c'est connaître la langue des signes , puisque nous sommes incapables de faire autrement ! Alors, une enseigne connue s'impose ! Genre Mcdo ... Et là , c'est Subway qui remporte la timbale ! Là au moins, ça va être facile ! Facile ? ça l'a été jusqu'à la porte d'entrée ! Après, c'est très vite redevenu compliqué !! Seul un serveur parlait vaguement anglais mais avec un très fort accent aux "RRRRR" très roulés . Et bien , c'est très dur à comprendre , cet accent là ! Nous choisissons un sandwich "club" : c'est internationnal , ça ! Ben non ! Il faut choisir le type de pain, la taille du pain ! Ouf, ça il a compris ! Oui, mais il pose tout un tas de question, toujours aussi incompréhensibles ! Alors, nous finissons par faire des signes et par montrer du doigt ce que nous voulons et après un bon quart d'heure , ça y est enfin, nos sandwich club ont l'air de sandwich , ils sont dans un sac et j'ai réussi à payer , sans rien comprendre , mais ils ont fini par écrire la somme sur un bout de papier car il n'y a pas de caisse électronique ! Pas grave : mission accomplie !

Après le déjeuner , le shopping du matin n'ayant pas été une réussite , Thierry et moi repartons vers les quartiers touristiques et moins hazardeux pour les étrangers , enfin , pas toujours ... La Nevskyi et son énorme centre commercial au nom absolument imprononçable qui se termine par Dvor ... C'est un immense galerie marchande, toute en enfilade . On passe d'un magasin à l'autre, sans sortir . Il n'y a que des magasins de produits de luxe : bijouteries, fringues et baggages de grande marque, parfumerie, bref, Les Galeries Lafayette de St Pet ! Mais nous sommes au chaud et je trouve toujours ça amusant de regarder tous ces objets que je n'achèterai jamais ... Et là , je le vois ! Cela fait bien 5mn que j'ai remarqué qu'il est toujours près de nous ! Je m'arrête, il s'arrête! je repars, il se trouve encore pas très loin et c'est bizarre, il fait les mêmes boutiques que nous ! Je m'arrête de nouveau , et là , je le regarde . Il croise mon regard , s'aperçoit que je l'ai repéré , et du coup , il s'en va rapidement dans l'autre sens ! Je demande à Thierry s'il avait remarqué le pique - pocket qui nous filait ? Lui n'a rien vu , il regardait les boutiques ! A l'entrée du magasin, des affiches informent les touristes , en anglais, leur demandant de faire attention aux voleurs . Ils ont raison de prévenir , car, quelques jours plus tard, au même endroit , à l'entrée du magasin, nous avons été coincés par deux de ces mecs, l'un me tenant poliment la porte d'entrée, l'autre est venu me bousculer et j'ai senti sa main dans la poche de ma veste ! C'est dommage pour lui , nous n'avons rien dans nos poches et mon voleur a juste le droit de toucher ... mon kleenex déjà utilisé !!! dommage pour lui !!!

Nous avons fini par trouver notre bonheur dans des magasins purement "boite à touriste" , mais qui n'assassinent pas trop le client , et là au moins, les vendeurs parlent anglais , ou du moins essaient .

Retour à l'appartement, pour retrouver Virgine et nous préparer, car ce soir  c'est soirée restaurant . Celui que nous avons choisi est le café Kalikia , que nous avons découvert samedi . Nous nous habillons "normalement", sans toutes ces fringues anti-froid , puisque le restaurant est à 150 mètres . Il n'y a aucune raison de mourrir de froid sur une distance aussi courte ! Et bien , si !!! Le froid glacial nous avait incité à choisir ce café , proche de l'appartement , mais le sol étant gelé , je fais un peu ma grand-mère et je fais attention! Le docteur m'a dit de ne pas tomber , hanches fatiguées oblige, donc je marche précautionneusement sur la glace ! Un peu trop précautionneusement d'ailleurs puisque nous restons coincés au feu piéton, et ici, hors de question de traverser quand il n'est pas vert , ce feu piéton, car les voitures roulent hyper vite en ville et avec le verglas, inutile de croire que la voiture pourra s'arrêter ! et il est long , ce feu piéton, très long !!! Je n'imaginais pas qu'avoir à attendre 45 secondes pouvait être aussi pénible mais par une température proche de -25 , cela devient rapidement insupportable ! Le pire à supporter , c'est cette sensation de brûlure aux jambes ! Horrible ! Le feu fini par changer de couleur et plus que quelques mètres avant la porte d'entrée ! Nous arrivons au café totalement congelés ! Mais il fait bien chaud à l'intérieur, et la décongélation se fait rapidement . Le vin arménien nous aide également à récupérer cette sensation de chaleur , et le Borsch , le plat national achève le travail . Le Borsch  est une soupe à la betterave , la rouge , pas celle qui nourri les vaches!!! Et c'est très bon ! Il n'y a pas que ça dedans, mais c'est assez dur au goût de trouver tous les ingrédients ! On trouve de la viande mais pour le reste , je fais confiance au chef ! Mais c'est très bon ! Les plats suivants sont simples , genre poulet aux poivrons, mais excellents aussi . La cuisine traditionnelle russe est "basique" , simple . Cela ressemble à ce que nous mangions il y a plusieurs décénies , avant que nous ne soyons envahis de fast food ou que la cuisine moderne devienne une obligation dans nos restaurants , et que nous mettions à manger au quotidien ce qui était autrefois nos plats de fêtes !

Retour à l'appartement , skype nous attend car les petits me manquent .